Psychologue, psychanalyste

Parcours professionnel :

Psychanalyste en libéral, je suis membre de l’Association Psychanalytique de France APF, l’une des principales sociétés françaises de psychanalystes freudiens. Je pratique des psychothérapies psychanalytiques avec enfants, adolescents, adultes et des psychanalyses freudiennes d’adultes.


J’ai aussi pratiqué comme psychologue clinicienne
– auprès d’adultes, essentiellement dans un service hospitalier d’urgence psychiatrique et psychologique.
– auprès d’enfants en institut médico éducatif pour enfants déficients intellectuels (trisomie 21, autisme, dysharmonies évolutives, etc…)
– en institution auprès de groupes de parole en hôpital de jour pour adultes et comme cothérapeute de psychodrames d’enfants.
J’ai eu l’occasion d’exposer mon travail clinique lors de conférences à l’APF et j’ai participé à un numéro de la revue des Libres Cahiers pour la Psychanalyse.

Psychothérapies, psychanalyses: Similitudes et différences

Dispositif et principe :

Le dispositif des psychothérapies diffère de celui des analyses, séances en face à face au moins une fois par semaine en psychothérapie, séances sur le divan, deux ou trois fois par semaine en analyse.

En psychanalyse il s’agit d’explorer l’inconscient à des fins thérapeutiques : la prise de conscience des ruses de l’inconscient permet d’en limiter, s’il y a lieu, les effets pathologiques. Elle conduit à la réappropriation subjective de la vitalité et de la créativité du moi et au recouvrement d’une liberté de penser.

L’approche des traumatismes du passé, des souvenirs de l’enfance, la prise en compte du rêve et des malaises au quotidien, permettent, hormis la liquidation de symptômes invalidants, une réélaboration de l’image de soi et de l’autre et une reconstruction psychique.

Le processus psychothérapique analytique, qui se déroule dans une absolue confidentialité et hors de tout jugement, suppose l’écoute du patient par l’analyste. De leur communication intellectuelle et affective naît l’explicitation du vécu difficile et la réduction de la souffrance.

A qui s’adresse l’abord psychanalytique?

L’abord psychanalytique convient à toutes les situations de souffrance psychique pour peu qu’elles soient accessibles à la parole, qu’elles puissent se parler et non seulement s’agir (trouble du désir et de la relation, troubles spécifiques tel par exemple l’anorexie, trouble d’identité ou du genre, troubles face à la réalité). La prise en charge se met en place si un accord s’engage entre patient et thérapeute lors d’un entretien préliminaire et le cadre des séances (face à face ou allongé) se décide ensemble en fonction du plus ou moins grand besoin de soutien de l’analyste par l’échange de regards ou par la prise en compte d’attitudes corporelles.
C’est là une différence entre analyse et psychothérapie; l’analyse suppose une plus grande autonomie du patient face à lui même tandis que la psychothérapie un plus grand soutien par la présence bien visible de l’analyste aidant l’expression du patient.
Mais le processus thérapeutique, dans les deux cas, reste la mise en mots de contenus inconscients, petit à petit, au décours des expressions ou des plaintes du patient. Cette prise de conscience à travers les mots n’est efficiente que si elle se double de l’intégration, parfois lente, du ressenti du patient.

Nécessité parfois d’avoir une double prise en charge

Cependant l’analyste reste neutre au sens où il s’en tient à une investigation de l’inconscient avec son patient; Il n’intervient pas dans la réalité, ne donne ni conseil ni injonction et s’abstient autant que faire se peut de toute suggestion.
Dès lors pour certains patients qui ont besoin, avant de pouvoir parler, d’éponger un trop de souffrance dépressive (réactionnelle ou essentielle) ou lorsque leur réalité est trop douloureuse, l’analyste ne saurait se passer d’un psychiatre prescripteur de médicaments ou pouvant proposer parfois une hospitalisation. L’analyste ne peut tenir les deux rôles, analytique et psychiatrique en raison de cette exigence de neutralité, seule garante du surgissement d’éléments inconscients spécifiques au patient et à lui seul. Il s’agit là de prise en charge bifocale.

Enfants, adolescents et éventuellement entretiens familiaux

La technique analytique basée chez l’adulte sur le langage, se double, chez l’enfant du dessin et du jeu. L’enfant ou du moins ses parents demandent une consultation pour difficultés à l’école, dans la fratrie, avec un parent, après une séparation parentale, pour énurésie, traits autistiques éventuellement etc…L’enfant est reçu avec ses parents séparés ou ensemble puis seul quelques séances et à nouveau avec ses parents, cycle reproductible éventuellement.
Les adolescents sont reçus en face à face et de préférence aussi une fois avec leurs parents. Ils sont aux prises avec l’entrée dans la vie adulte, leur identité et les difficultés à se situer face aux plus âgés, parents et autres et face à leurs paires. Ils ont besoin souvent d’un lieu où prendre quelque distance et dédramatiser leur histoire.
Ces prises en charge, enfants/adolescents peuvent déboucher sur une thérapie familiale si le problème s’avère être avant tout celui du groupe familial dans son ensemble. Ils peuvent alors être orientés sur un thérapeute de famille. De même d’ailleurs certains patients qui souffrent d’un problème de couple peuvent être reçus quelque fois et adressés à un thérapeute de couple s’ils relèvent d’une thérapie longue.

Retour sur la psychanalyse

Elle reste la référence théorique et clinique de toute analyse comme de toute psychothérapie analytique.

La psychanalyse est une méthode d’investigation de l’inconscient et une thérapeutique. Découverte et élaborée par Sigmund Freud, elle bouleverse la culture du XXéme siècle en introduisant la notion d’inconscient dans les sciences humaines et l’art. Née avec le soin des hystériques elle est pendant longtemps « cure par la parole » avec l’idée de la prise de conscience d’un trouble en lien avec le désir, l’autre, la configuration familiale, la propension à la vie et à la mort. Définie par la référence au mythe d’Oedipe, elle fait une grande place au père dans la construction psychique de l’enfant.

Puis des suiveurs de Freud peu à peu l’enrichissent et, sans en changer les fondements ni la méthode, mettent l’accent sur la recherche d’identité et le narcissisme, sur la relation précoce à la mère et les vécus d’avant le langage à revivre dans la thérapie en pouvant enfin les nommer… Mais ces découvertes secondaires s’inspirent toutes des textes freudiens remarquablement modernes. Elles ont cependant données lieu à des aménagements du cadre classique de l’analyse (trois séances allongées par semaine) qui tiennent compte de la plus grande fragilité des pathologies en lien avec un traumatisme précoce (abandon, séparation, défaut de maternage voire maltraitance, violence ou inceste) et sont quelque fois une indication psychothérapique plutôt qu’analytique, au moins dans un premier temps

Considérations pratiques

Sur un plan pratique quelques points restent à préciser : la durée d’une analyse est longue et celle d’une psychothérapie peut être brève s’il s’agit de surmonter une crise particulière. Elle varie selon l’ancienneté des troubles. La question de la durée et donc du choix entre analyse et psychothérapie reste posée avec chaque patient.

Il reste à signaler que le coût d’une séance est actuellement de 60 euros, très partiellement remboursés par certaines mutuelles. Certaines situations exceptionnelles peuvent être prises en compte.